La jeunesse au pouvoir après la coupe du monde

La jeunesse au pouvoir après la coupe du monde

Nico Par Nico

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Battue par l’Angleterre en demi-finales de la Coupe du monde (17-35) samedi à Bristol, l’équipe de France féminine de rugby a vu ses rêves de finale s’envoler. Mais au-delà de la déception, c’est l’avenir qui se dessine avec un groupe particulièrement jeune et plein de promesses.

Une génération en apprentissage

« On a la chance d’avoir une jeune équipe qui vient de vivre un moment important, historique », soulignait la co-sélectionneuse Gaëlle Mignot après la rencontre. Dans un Ashton Gate chauffé par 26 000 spectateurs acquis aux Red Roses, les Bleues ont découvert la réalité des grands rendez-vous. Mais loin d’y voir un plafond de verre, le staff tricolore insiste sur l’expérience engrangée : « Affronter les Anglaises chez elles, en demi-finale de Coupe du monde, ça marque un groupe », ajoute Mignot.

Le constat est frappant : sur les 23 joueuses alignées samedi, 13 avaient 25 ans ou moins. Et sur les 32 appelées pour le tournoi, 16 disputaient leur toute première Coupe du monde. La jeunesse n’était pas une option, mais bien la colonne vertébrale de cette équipe.

Des cadres pour encadrer la relève

La demi de mêlée Pauline Bourdon Sansus, 29 ans, voit dans cette élimination une étape décisive : « Perdre en demi-finales, ça marque une carrière. Mais il y a un bel avenir. » Elle cite les noms de Kelly Arbey (20 ans), Léa Champon (22 ans), Teani Feleu (22 ans) ou encore Morgane Bourgeois (22 ans), autant de talents déjà titulaires ou proches de l’être.

Les prochaines années devraient permettre à ce groupe d’éclore, soutenu par des cadres expérimentées comme Gabrielle Vernier (28 ans), Manae Feleu (25 ans), Madoussou Fall Raclot (27 ans) ou Bourdon Sansus elle-même, qui se donne encore « deux ans de haut niveau » avant de réfléchir à la suite.

Pour l’heure, seules Marine Ménager (29 ans), capitaine et ailière, et Manon Bigot (35 ans), absente de la demi-finale, ont officialisé leur retraite internationale.

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Les mots, les regards, les gestes… toute l’énergie d’un groupe uni.
Plongez dans le vestiaire des Bleues, comme si vous y étiez.

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— France Rugby (@FranceRugby) September 21, 2025

Une dynamique à entretenir

Le potentiel est réel, mais il s’accompagne d’un besoin : celui de donner les moyens à ce collectif de progresser. « Il reste quatre ans pour préparer la prochaine Coupe du monde en Australie, et j’espère que la Fédération et les clubs vont nous permettre de lancer quelque chose de grand », insistait Bourdon Sansus.

Car l’avenir s’incarne déjà : la troisième ligne Champon, titulaire indiscutable à seulement 22 ans, sa partenaire Teani Feleu du même âge, la buteuse Morgane Bourgeois (22 ans), l’ouvreuse Lina Tuy (21 ans), Taina Maka (20 ans) ou encore la benjamine Marie Morland (19 ans), impressionnante contre le Brésil

« On a des filles qui ont deux ou trois Coupes du monde devant elles », souriait Carla Arbez (26 ans). Avant d’ajouter avec ambition : « Mais j’aimerais bien qu’on commence à les gagner, ces rencontres ! »

Un dernier défi avant l’Australie 2029

L’histoire des Bleues dans ce Mondial n’est pas encore terminée. Samedi, à Twickenham, elles disputeront la petite finale face à la Nouvelle-Zélande. Un rendez-vous de prestige contre les Black Ferns, devant un stade plein, que les Tricolores abordent comme une occasion de transformer la frustration en énergie positive.

🔥 𝗦𝗲𝗺𝗮𝗶𝗻𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝘁𝗰𝗵

Rendez-vous samedi à 13h30 pour encourager nos Bleues face à la Nouvelle-Zélande pour aller décrocher la 3ᵉ place de cette #RWC2025 !
#SoyonsBleues #XVdeFrance pic.twitter.com/kVrCDTLYqN

— France Rugby (@FranceRugby) September 22, 2025

« On a eu l’impression de monter en puissance match après match. Il nous reste une étape, et on veut finir sur une victoire », confiait Bourdon Sansus. Une volonté partagée par Marine Ménager, déterminée à boucler sa carrière sur une note positive : « On a envie de récompenser le groupe. On digère la défaite, et maintenant, on se resserre pour préparer ce match super important. »

Un futur à construire

Si la défaite contre les Anglaises rappelle la marge à combler pour s’installer au sommet, elle confirme aussi l’existence d’un noyau jeune, talentueux et déjà compétitif. La Coupe du monde 2025 restera peut-être comme un point de départ pour cette génération, qui rêve de transformer l’espoir en titre lors des années à venir.

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