Découverte de l'Irlande, futur adversaire des bleues

Découverte de l'Irlande, futur adversaire des bleues

Nico Par Nico

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Cinquième nation mondiale, l’Irlande a subi une lourde défaite dimanche après-midi à Brighton face aux Black Ferns (40-0), dans cette coupe du monde 2025. Incapables de franchir la ligne d’en-but néo-zélandaise, les joueuses du Trèfle ont montré leurs limites offensives. Une prestation inquiétante à l’approche de leur quart de finale, même si les Bleues, de leur côté, peuvent souffler : elles éviteront la Nouvelle-Zélande.

🇫🇷🆚☘️ 𝐑𝐄𝐍𝐃𝐄𝐙-𝐕𝐎𝐔𝐒 𝐄𝐍 𝟏/𝟒 𝐃𝐄 𝐅𝐈𝐍𝐀𝐋𝐄 !
On retrouvera l’Irlande dimanche prochain à 14h ! On compte sur vous, #soyonsbleues ! 🔥🫶#XVdeFrance #RWC2025 pic.twitter.com/UHjmhuaT4h

— France Rugby (@FranceRugby) September 7, 2025

Une équipe encore loin du top 4

Avant ce duel décisif du groupe C, la Nouvelle-Zélande restait sur deux revers en trois matchs. Mais les championnes du monde en titre ont remis les pendules à l’heure contre une Irlande encore trop tendre face aux meilleures nations. Malgré une progression récente, symbolisée par ses victoires sur le Japon (42-14) et l’Espagne (43-27), et une troisième place au dernier Tournoi des Six Nations, l’équipe irlandaise n’appartient plus au cercle restreint des formations capables de rivaliser au très haut niveau. L’histoire récente rappelle pourtant d’autres ambitions : trois victoires dans le Tournoi (2007, 2013, 2015) et une demi-finale de Coupe du monde atteinte en 2014 en France. Mais le rugby féminin a considérablement évolué depuis, et les Irlandaises peinent à suivre le rythme imposé par le top 4 mondial.

Aoife Wafer, l’arme offensive encore en attente

La jeune troisième-ligne Aoife Wafer (22 ans), élue meilleure joueuse du dernier Six Nations grâce à son activité et ses essais décisifs, représente l’avenir de cette équipe. Mais blessée au genou en avril, elle a manqué le début du Mondial et n’a toujours pas retrouvé le terrain. Sa présence en quart de finale est annoncée, mais son état de forme interroge. Beaucoup regrettent que le staff n’ait pas profité de la rencontre contre la Nouvelle-Zélande pour lui donner quelques minutes de jeu et relancer sa dynamique.

O’Brien, pilier sous pression

L’autre atout majeur des Irlandaises reste Dannah O’Brien, leur ouvreuse de 21 ans. Elle incarne un jeu au pied précis et structuré, véritable colonne vertébrale d’un plan de jeu basé sur la pression et la minimisation des risques. Mais face aux Black Ferns, qui l’ont clairement ciblée, O’Brien a semblé émoussée. Trop sollicitée depuis le début du tournoi – elle a joué quasiment l’intégralité des trois matchs –, la jeune ouvreuse accuse le coup physiquement. La tentative du staff de la ménager s’est soldée par un coup du sort : sa doublure, Stacey Flood, est sortie sur blessure au genou dès la première mi-temps contre la Nouvelle-Zélande. Une absence qui pourrait compliquer davantage la gestion du groupe dans la suite de la compétition.

Un collectif structuré mais prévisible

Kevin Rouet, sélectionneur français du Canada et observateur averti, résume bien la situation : « L’Irlande possède un excellent jeu au pied, mais en attaque, c’est prévisible. Si tu défends bien, tu peux la neutraliser. » Une analyse confirmée par la démonstration des Black Ferns, qui ont empêché Edel McMahon et ses coéquipières d’approcher l’en-but. La mêlée et la touche irlandaises restent fragiles face à des adversaires plus puissants, et leur manque d’alternatives offensives réduit leur marge de manœuvre. Pour espérer rivaliser en quart de finale, il faudra limiter les fautes, tenir en conquête et redonner de la fraîcheur à leurs deux leaders, Wafer et O’Brien.

Et maintenant ?

L’Irlande progresse, mais elle reste encore loin des standards fixés par les meilleures équipes mondiales. Son quart de finale s’annonce comme un test grandeur nature pour une génération en reconstruction, qui devra prouver qu’elle peut enfin bousculer l’ordre établi.

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