Léon Marchand ne gagne pas mais reprend avec élégance

Le prodige français Léon Marchand a parfaitement lancé sa saison en petit bassin, vendredi à Carmel (Indiana), lors de la première étape de la Coupe du monde de natation.

Pour sa seule compétition en bassin de 25 mètres cette année, le quadruple champion olympique a brillé sur ses deux premières courses du jour : 3e du 400 m nage libre en série lente avec un chrono de 3'38’’25, puis 2e du 200 m dos, en battant au passage le record de France.

Déjà 2 médailles pour Léon Marchand🇫🇷 pour cette première journée de coupe du monde🇺🇸

🥈200 dos
🥉400nl

Et c'est que le début🐐#Natation #swimming pic.twitter.com/Vx4hyXpVWV

— Actu natation (@actuswim) October 10, 2025

Un 400 m entamé sur des bases stratosphériques

Dès la matinée, Marchand a donné le ton. Engagé dans la série lente du 400 m nage libre, le Toulousain est parti comme une fusée. Après seulement 100 mètres, il passait en 51’’28, soit une demi-seconde plus vite que Yannick Agnel lors de son record du monde (3’32’’25) datant de 2012.

Une allure folle qu’il n’a logiquement pas pu tenir sur la distance, mais son finish, magnifié par ses coulées d’une longueur impressionnante, lui a permis de toucher le mur en 3’38’’25, nouveau record personnel.

Un chrono réalisé le matin… qui lui a tout de même offert la 3e place finale à l’issue de la journée, derrière l’Américain Carson Foster (3’37’’80) et l’Australien Samuel Short (3’38’’15).

« C’était une bonne entrée en matière. J’avais envie de voir où j’en étais physiquement après la reprise du travail, et le chrono est bon pour un matin », aurait confié Marchand à ses proches après la course.

Record de France sur un 200 m dos inattendu

Le soir, Léon Marchand a surpris tout le monde en s’alignant sur un 200 m dos, une distance qu’il nage rarement en compétition.

L’élève de Bob Bowman s’est montré audacieux, menant la finale à mi-course (52’’60 aux 100 m), avant d’être dépassé dans les derniers 50 mètres par le Hongrois Hubert Kos, champion olympique et recordman d’Europe du petit bassin sur la distance.

Kos s’impose en 1’46’’84, tandis que Marchand prend la 2e place en 1’47’’68, un nouveau record de France (anciennement détenu par Mewen Tomac en 1’49’’21).

L’Américain Shaine Casas, autre partenaire d’entraînement du Français à Austin, complète le podium (1’49’’81).

#SWC2025 | 🏊‍♂️ RECORD PERSO POUR LÉON MARCHAND SUR 200M DOS EN 1’47"68

🗣️ "Ce mec à côté de moi est un psychopathe !" a salué Hubert Kos, bluffé par son partenaire d’entraînement au Texas, pour cette 1e journée de Coupe du monde en petit bassin à Carmel (Indiana). pic.twitter.com/phifHbZbJp

— francetvsport (@francetvsport) October 11, 2025

Le trio, qui partage le même bassin d’entraînement au Texas, confirme une nouvelle fois sa domination : déjà cet été, ils avaient trusté le podium du 200 m 4 nages aux Mondiaux de Singapour, course remportée par Marchand en record du monde (1’52’’69).

Une compétition de reprise prometteuse

Engagé dans une période de travail intense avec son entraîneur américain, Marchand a choisi de faire de cette Coupe du monde sa seule apparition en petit bassin avant de se concentrer sur la préparation hivernale.

S’il a préféré renoncer au 100 m 4 nages prévu vendredi, il n’en a pas fini avec la compétition :

• Samedi, il est attendu sur le 200 m 4 nages et le 100 m nage libre,
• Dimanche, il bouclera son programme avec le 200 m brasse et le 200 m nage libre.

Marchand, une nouvelle démonstration de polyvalence

Avec ce record de France et un podium international dès sa première journée, Léon Marchand prouve une nouvelle fois qu’il n’a pas de limites.

Capable d’exceller dans toutes les nages et sur toutes les distances, le Français continue d’impressionner par sa polyvalence et son mental d’acier, même dans une compétition secondaire et en phase d’entraînement.

À 22 ans, le Toulousain confirme son statut de phénomène planétaire, et chaque course semble désormais une nouvelle page d’histoire du sport français.

Prochain rendez-vous : samedi, pour un 200 m 4 nages où il sera, comme toujours, le grand favori.