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Les bleues en bronze

Nico Par Nico

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Comme un symbole de leur résilience et de leur progression continue, l’équipe de France féminine de gymnastique artistique a décroché la médaille de bronze par équipes aux Championnats d’Europe 2025, ce lundi à Leipzig (Allemagne). Une performance qui résonne d’autant plus fort qu’elle intervient après une année marquée par les déceptions olympiques et un profond renouvellement de l’effectif.

Une médaille au goût de renouveau

Avec un total de 156,728 points, les Bleues se sont hissées sur la troisième marche du podium, derrière une équipe italienne souveraine (161,930 pts) et des Allemandes galvanisées par leur public (158,396 pts). Elles devancent de justesse la Roumanie (156,231 pts) et les Pays-Bas (155,162 pts), grâce à une solidité collective retrouvée dans cette compétition qualificative, qui faisait également office de finale par équipes.

Cette nouvelle médaille de bronze – la deuxième consécutive aux Championnats d’Europe – vient s’ajouter à celle, historique, obtenue aux Mondiaux fin 2023. Mais elle prend une résonance particulière après la désillusion des Jeux de Paris, où les Françaises n’avaient atteint aucune finale. Depuis, le groupe a été reconstruit sous l’impulsion de la nouvelle entraîneure, Marie-Angéline Colson, avec une belle mixité entre jeunesse prometteuse et cadres expérimentées.

Une équipe en reconstruction et en réussite

Parmi les têtes d’affiche, Lorette Charpy, 23 ans, a une nouvelle fois démontré son importance. Non qualifiée pour les Jeux de Paris, elle décroche à Leipzig sa cinquième médaille européenne en six participations. Championne de France en titre, elle s’est également qualifiée pour la finale du concours général (7e avec 52,065 pts) et pour celle de la poutre, où elle sera accompagnée par Morgane Osyssek (10e du général avec 51,898 pts), auteure d’un excellent passage sur cet agrès.

Ming Gherardi Van Eijken, quant à elle, poursuit sur sa lancée. Médaillée de bronze au saut l’an passé, elle s’est qualifiée pour deux finales (sol et saut), confirmant son statut de révélation chez les seniors.

Malgré quelques erreurs – chutes de Romane Hamelin aux barres et de Djenna Laroui à la poutre, ou encore la sortie de praticable d’Osyssek – l’essentiel a été préservé : la cohésion, le plaisir et l’efficacité.

Une nouvelle dynamique, portée par l’unité

Le bronze de Leipzig n’est pas seulement une médaille. Il est le symbole d’une équipe qui se reconstruit dans l’adversité, où les nouvelles venues répondent présentes, et où les anciennes assument leur rôle de piliers. À l’image de Lorette Charpy, qui confiait après la compétition :

« Nous savions que ça allait se jouer à peu de choses. On est trop contentes, on mérite cette médaille. Beaucoup d’entre nous n’étaient pas certaines d’être là. Le travail a payé. L’équipe est une vraie force. Même les moins expérimentées assurent. »

Un discours teinté d’émotion et de fierté, qui résume bien l’état d’esprit du collectif français, plus soudé et ambitieux que jamais.

Cap sur les finales et vers Los Angeles 2028

Cette performance offre aussi un tremplin vers l’avenir, à commencer par les finales individuelles à venir cette semaine à Leipzig. Charpy, Osyssek, Van Eijken… toutes auront l’occasion de briller à nouveau. Et au-delà, l’équipe se projette déjà vers la nouvelle épreuve mixte qui fera son entrée aux Jeux de Los Angeles en 2028, où la France pourrait écrire une autre page d’histoire.

En attendant, la médaille de bronze de Leipzig est une victoire en elle-même, une récompense collective, un signal fort pour la gymnastique tricolore. Les Bleues sont bien là, plus que jamais prêtes à écrire leur avenir.

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