Un mercredi attendu pour les tricolores

Nico Par Nico

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Après une journée individuelle décevante lundi, les équipes françaises de sabre féminin et d’épée masculin abordent, ce mercredi, la dernière journée des Championnats du monde de Tbilissi avec l’objectif de retrouver les sommets par équipes. Déjà champions d’Europe en juin, les deux collectifs tricolores veulent transformer la frustration en médaille mondiale.

L’individuel oublié, place au collectif

La journée de mardi, étrangement placée sous le signe des qualifications d’équipes – avec un public quasiment absent dans les tribunes – a servi de transition entre les désillusions individuelles et la relance attendue du collectif. Une organisation confuse mais qui a permis aux sabreuses françaises, exemptées de ce tour préliminaire, de se concentrer pleinement sur leur entrée en lice en huitièmes de finale, prévue ce mercredi contre l’Ouzbékistan.

Pour le manager général du sabre femmes, Matthieu Gourdain, le travail mental a été essentiel :

« Les trois étaient capables d’aller chercher une médaille lundi. On a surtout vu de la frustration, pas seulement de la déception. On a pris le temps de débriefer individuellement, puis collectivement, pour clarifier les besoins et se projeter. »

Sabre féminin : un statut à défendre

Numéro 1 mondiales et quadruples championnes d’Europe, Sara Balzer, Sarah Noutcha et Toscane Tori partent avec le statut de favorites. Leur non-présence sur le podium en individuel a laissé un goût amer : les trois avaient atteint les quarts de finale mais avaient échoué aux portes du dernier carré. L’épreuve par équipes est donc l’occasion rêvée de rebondir et de finir la saison en beauté. Mais la route vers une nouvelle médaille ne sera pas simple : après l’Ouzbékistan, les Françaises pourraient affronter la Chine ou la Russie en quart de finale, deux nations toujours redoutables.

Épée masculine : un réveil nécessaire

De leur côté, les épéistes tricolores ont déjà dû passer par une première épreuve mardi. Opposés à la Grande-Bretagne lors des qualifications, les champions d’Europe 2024 – Paul Allegre, Alexandre Bardenet, Gaetan Billa et Luidgi Midelton – ont connu un début de match poussif. Menés après deux relais (7-10), ils ont su renverser la vapeur pour s’imposer 45-31, mais non sans quelques sueurs froides.

« J’ai dû les bousculer, on n’a pas été sérieux au début », a reconnu Hervé Faget, manager général de l’épée hommes.

« Il n’y a plus de petites équipes. On l’a vu avec les Danois qui ont sorti les Tchèques, médaillés olympiques. On ne peut pas se relâcher. »

Motivés à rebondir dès la fin de leur match individuel, les épéistes ont demandé une réunion collective immédiate pour remettre les idées en place et préparer la suite. Un état d’esprit combatif qui devra se traduire ce mercredi en huitièmes de finale face aux États-Unis, une équipe solide qui ne leur laissera aucun répit.

Une dernière journée décisive pour l’escrime tricolore

Ces Mondiaux de Tbilissi, marqués par une organisation chaotique et une absence de public criante, n’en restent pas moins un objectif de fin de saison majeur pour les équipes de France. Les sabres féminins et épées masculins, deux des plus grandes forces de l’escrime française actuelle, ont rendez-vous avec leur ambition. Une médaille – ou rien – pour confirmer leur domination européenne sur la scène mondiale.

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