Marine Fauthoux blessée et forfait pour l'Euro

Nico Par Nico

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L’équipe de France féminine de basketball devra se passer de l’une de ses joueuses majeures pour l’Eurobasket 2025 (18-29 juin en Grèce). Marine Fauthoux, meneuse de jeu de 24 ans, a été contrainte de déclarer forfait après avoir été victime d’une entorse grave du genou droit, possiblement associée à une rupture du ligament croisé, selon les premiers éléments du diagnostic.

Une blessure survenue dans une soirée triomphale

C’est lors du match amical largement remporté face à la Belgique mardi (91-42) que la blessure est survenue. Peu avant la mi-temps, Marine Fauthoux s’est effondrée au sol alors qu’elle remontait le ballon. Touchée au genou droit, elle a brièvement manifesté la douleur en frappant le parquet du poing, avant d’être assistée par le staff médical tricolore. Si elle avait ensuite pu regagner les vestiaires par ses propres moyens, l’optimisme était de courte durée.

Les examens passés le lendemain à Brest, quelques heures avant le match retour contre les Belges, ont révélé la gravité de la blessure. La Fédération française de basketball a confirmé une entorse grave du genou, laissant entrevoir une longue période d’indisponibilité. Un forfait officialisé pour l’Euro, avec de probables mois de rééducation à venir.

Un rôle de leadership brutalement interrompu

Marine Fauthoux n’est pas seulement l’une des pièces centrales du jeu de Jean-Aimé Toupane : elle en est aussi une future leader désignée. À 24 ans et forte de ses 77 sélections, elle était déjà la troisième joueuse la plus expérimentée du groupe, derrière Valériane Ayayi (157) et Iliana Rupert (79). Elle avait clairement exprimé sa volonté de prendre davantage de responsabilités :

« Je ne me considère plus comme une jeune joueuse… C’est à moi de prendre le leadership à mon poste. Je veux soutenir Valériane. Ce leadership vocal, c’est le bon été pour l’assumer », avait-elle confié avant le match contre la Turquie, le 25 mai.

Mais cet été, qui devait marquer un tournant dans sa carrière internationale, se transforme en long combat de convalescence, avec une incertitude sur la date de son retour au plus haut niveau.

Une absence lourde dans un groupe déjà affaibli

Cette blessure vient s’ajouter à une série de forfaits notables dans l’effectif tricolore : Gabby Williams, Marine Johannes et Dominique Malonga ne prendront pas part à la compétition pour des raisons personnelles ou de choix de carrière. Dans ce contexte, le retrait de Marine Fauthoux fragilise davantage l’équilibre d’une équipe jeune et en reconstruction, qui peine encore à affirmer ses automatismes, comme l’a montré la défaite contre la Belgique mercredi soir (60-63).

Le sélectionneur Jean-Aimé Toupane perd là une pièce maîtresse de son plan de jeu. Si, mardi soir, il s’était montré prudent sur l'état de santé de sa meneuse, il savait déjà que l’impact mental et tactique serait significatif. Fauthoux, qui avait glané la médaille d’argent avec les Bleues lors des JO de Paris, incarnait l’ossature d’un collectif tourné vers l’avenir.

Et maintenant ?

Les Bleues disposent de quelques jours de coupure avant de se retrouver à l’INSEP dimanche. Elles accueilleront notamment Marième Badiane, puis Janelle Salaün le 12 juin à Orléans. Ces renforts seront précieux pour compenser en partie le vide laissé par Fauthoux, même si aucun remplacement ne pourra véritablement reproduire son profil alliant lucidité, vision du jeu et agressivité défensive.

L’encadrement technique devra désormais redéfinir la hiérarchie au poste de meneuse, sans doute en misant davantage sur Pauline Astier, auteure d’une prestation solide mercredi (12 points), ou encore Romane Berniès, expérimentée mais plus orientée vers le rôle de rotation.

Une épreuve pour Marine, un défi pour les Bleues

Marine Fauthoux entame dès à présent une période difficile de soins et de rééducation, alors que son été aurait dû marquer l’avènement de son rôle de leader. Sa blessure rappelle à quel point le destin d’une compétition peut basculer en un instant. Pour les Bleues, c’est aussi une épreuve collective : il faudra désormais transformer cette douleur en force, et avancer avec détermination et solidarité, en gardant en tête la joueuse qui aurait dû guider leur route.

Le rendez-vous grec reste intact, mais le parcours vers un podium continental s’annonce encore plus complexe, sans l’une de ses guides naturelles.

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