Frédéric Fauthoux analyse la défaite face à la Finlande

Nico Par Nico

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Longtemps en contrôle, l’équipe de France a fini par s’incliner en Finlande (76-83), lundi à Espoo, lors de la deuxième journée des qualifications pour la Coupe du monde 2027. Une défaite frustrante tant les Bleus ont mené la rencontre avant de craquer dans les ultimes minutes. Pour le sélectionneur Frédéric Fauthoux, cette occasion manquée doit servir de leçon.

Une maîtrise quasi totale… jusqu’à la 35e minute

Pendant plus de trois quarts du match, les Bleus ont imposé leur rythme, maîtrisé le jeu et contenu les intentions d’une équipe finlandaise pourtant redoutable à domicile.

Frédéric Fauthoux salue cette solidité, tout en soulignant le tournant de la fin de match :

« Pendant 34-35 minutes, on a très bien contrôlé le rythme et le jeu des Finlandais. Mais à +5 pour nous, on se précipite. On leur redonne le momentum et, à l’extérieur, c’est très dur de les tenir. »

À cinq minutes du terme, les Français, brouillons et trop vite dans la réaction, se sont laissés surprendre par une Finlande opportuniste, capable de convertir des tirs difficiles et de faire basculer la dynamique.

Un manque d’adaptation pointé du doigt

Le sélectionneur a également regretté le manque d’expérience face au jeu atypique finlandais, marqué par de nombreux écrans non-porteurs et des systèmes inhabituels pour les Bleus :

« On peut se faire avoir une ou deux fois, mais pas sept ou huit. On doit savoir s’adapter. »

Cette incapacité à répondre aux dernières séquences adverses a coûté cher à la France, qui a laissé filer un match pourtant à sa portée.

Une soirée particulière pour Andrew Albicy

La rencontre avait une saveur particulière puisqu’elle marquait la dernière sélection d’Andrew Albicy, figure emblématique et défenseur d’élite.

Bodian Massa, touché par ce moment, résumait la déception collective :

« On aurait aimé lui offrir une belle fête. Ils ont mis des gros tirs, pris des rebonds offensifs, joué plus dur… On a moins bien fait les choses. C’est ce mélange qui fait qu’on perd. »

Pour Massa, la défaite ne doit toutefois pas être dramatisée : les qualifications viennent à peine de commencer.

Des détails qui coûtent cher

Adam Mokoka évoque une accumulation d’erreurs :

« C’est un match qu’on pouvait gagner. Ça se joue sur des détails : rebonds, pertes de balle, oublis défensifs. Il fallait jouer 40 minutes, pas 30. »

Il rappelle que la France ne s’est jamais imposée en Finlande depuis 1988 et que l’occasion était belle pour affirmer la puissance collective d’un groupe encore jeune dans ce nouveau cycle.

La Finlande célébrée, le respect pour Albicy

Côté finlandais, Sasu Salin a salué la performance de son équipe, transformée après une défaite en Hongrie :

« On a retrouvé la confiance, on a joué plus agressif, et à la fin on met des gros tirs pendant que la France rate les siens. »

L’arrière finlandais a aussi rendu hommage à Albicy, adversaire direct depuis des années :

« C’est une légende. Je le déteste sur le terrain parce qu’il me défend trop bien ! Il peut être fier. »

Une défaite à digérer, mais rien n’est perdu

Si ce revers à Espoo représente une occasion manquée, les Bleus disposent encore d’un long parcours pour décrocher leur qualification au Mondial 2027.

Le contenu global de la rencontre laisse entrevoir de belles promesses, mais souligne aussi une évidence : face à des équipes expérimentées et atypiques, la France devra apprendre à tenir ses matchs jusqu’au bout.

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