Une équipe de France confiante pour les mondiaux
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Un an après leur médaille d’argent historique aux Jeux olympiques de Paris, les archers tricolores Jean-Charles Valladont, Thomas Chirault et Baptiste Addis abordent les Mondiaux de Gwangju avec une confiance retrouvée. Portée par une première partie de saison exceptionnelle, l’équipe de France masculine peut légitimement viser le podium, tant en individuel qu’en collectif.
🇫🇷 L’équipe de France face au défi coréen
— Fédération Française de Tir à l'Arc (@FFTiralArc) September 5, 2025
🌏 Les Championnats du Monde de tir à l’arc se dérouleront du 6 au 12 septembre à Gwangju, en Corée du Sud
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Une dynamique olympique préservée
Depuis leur exploit sur l’esplanade des Invalides l’été dernier, les Bleus ont confirmé qu’ils n’étaient pas qu’un feu de paille. Entre avril et juillet, ils ont disputé quatre étapes de Coupe du monde et décroché trois médailles, dont une en or — une première depuis huit ans. Fait marquant : ils se sont même offert le luxe de battre les Sud-Coréens, référence mondiale de la discipline.
« La dernière fois que cela nous était arrivé, c’était il y a près de dix ans », rappelle Jean-Charles Valladont, vétéran de l’équipe à 36 ans.
Pour le DTN Benoît Binon, les résultats parlent d’eux-mêmes :
« L’équipe de France masculine réalise sa meilleure saison de Coupe du monde. À chaque fois que Valladont, Chirault et Addis ont tiré ensemble, ils sont montés sur le podium. »
Trois profils complémentaires
Le succès tricolore repose sur l’équilibre d’un trio aux profils variés.
- Jean-Charles Valladont, le doyen, apporte son expérience (déjà médaillé d’argent en individuel aux JO de 2016).
- Thomas Chirault, 27 ans, est décrit comme le « cadreur », celui qui stabilise le collectif.
- Baptiste Addis, 18 ans à peine, incarne la relève et impressionne par son mental et sa précocité.
« Nous avons une confiance infinie les uns dans les autres », souligne Chirault. « Inutile de vérifier la flèche de son coéquipier pour savoir qu’elle est dans la zone. »
Le regard du « Monsieur Oh »
Depuis trois ans, l’équipe est dirigée par le Sud-Coréen Oh Seon-Tek, entraîneur légendaire au palmarès olympique impressionnant (six titres avec la Corée du Sud). Pour lui, les Mondiaux de Gwangju constituent une étape vers un objectif plus lointain : les Jeux de Los Angeles 2028.
« Les Français savent hausser leur niveau de concentration dans les moments décisifs », explique-t-il. « Ce qui m’a plu dans notre victoire contre la Corée, ce n’est pas seulement le résultat, mais la preuve que nous suivons la bonne direction. »
Addis, la pépite qui monte
Si le collectif attire l’attention, Baptiste Addis brille également en individuel. Le benjamin de l’équipe a déjà remporté deux médailles en Coupe du monde cette saison et disputé une finale. « Je ne m’attendais pas à réussir aussi vite », reconnaît-il.
Son entraîneur « Monsieur Oh » ne tarit pas d’éloges : « Il a un potentiel énorme, beaucoup de confiance et une passion intacte. »
À Gwangju, Addis ne veut pas seulement jouer les outsiders : il compte engranger de l’expérience. « Quand je viserai la victoire mondiale, je devrai savoir précisément le niveau à atteindre », dit-il. Une médaille serait déjà un signal fort.
Une équipe respectée
Grâce à leur médaille olympique et à leurs récentes performances, les Bleus se présentent en Corée avec un statut nouveau. « Les adversaires nous regardent différemment », confie Valladont. « Ils savent que nous avons réussi à faire une médaille olympique et à gagner des étapes en Coupe du monde. Cela ne nous donne pas un avantage énorme, mais cela change leur perception. »
Par Nico