2 - 0
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Pologne
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Benjamin Bonzi surprend Hubert Hurkacz

Nico Par Nico

Publié le

À Madrid, Benjamin Bonzi semble avoir retrouvé ce qui lui manquait tant ces dernières semaines : la stabilité et la clarté dans son jeu. Ce vendredi, le Français a signé la plus grande performance de sa carrière sur terre battue en dominant Hubert Hurkacz, 28ᵉ mondial, en deux sets maîtrisés (6-4, 7-5) au deuxième tour du Masters 1000. Dimanche, il défiera Taylor Fritz, numéro 4 mondial, pour continuer sur sa lancée.

Une transformation mentale et technique

Il y a encore peu de temps, Bonzi paraissait perdu sur la surface ocre. « C'était la cata », résume avec franchise Laurent Raymond, entraîneur de l’équipe de France de Coupe Davis, qui l’accompagne cette semaine en l'absence de Lionel Zimbler, son coach habituel resté à Marseille. Loin d'être un problème de niveau, les difficultés de Bonzi étaient surtout mentales. « Mon tennis était devenu aléatoire, je ne savais plus comment me stabiliser », confie-t-il.

La solution, étonnamment simple mais redoutablement efficace, est venue d'une réflexion sur ses intentions de jeu : reculer légèrement sur le court pour avoir plus de temps sur chaque frappe. Un ajustement qui a changé la donne. « Il a besoin de jouer ses premiers coups de loin, mais ça ne l'empêche pas d'aller de l'avant », analyse Raymond. Résultat : un Bonzi plus serein, plus lisible dans son jeu, et surtout, ancré dans chaque instant du match.

Une progression récompensée

La victoire contre Hurkacz n’est pas un simple sursaut : elle vient couronner une dynamique positive. À 28 ans, Bonzi enchaîne pour la première fois deux succès sur terre battue en circuit principal, et se rapproche du top 60 ATP, avec déjà l’assurance de grimper au classement. Un joli retour pour celui qui, il y a deux ans, avait brièvement occupé la place de n°1 français et flirté avec le top 40.

« Mentalement, je suis revenu à un très bon niveau, explique-t-il. Ce que je dégage sur le terrain, cette stabilité, cette capacité à imposer ma présence à l’adversaire, c’est fondamental. » S’il reconnaît qu’il peut encore améliorer certains aspects de son jeu et sortir de meilleures "partitions", Bonzi insiste sur l'importance d’avoir retrouvé cette "justesse" dans ses choix et ses sensations.

Un avenir ouvert

Sans se projeter trop loin, Bonzi aborde désormais chaque rencontre avec une confiance nouvelle. « Je sais ce que j'ai à faire, je suis ancré dans le moment », insiste-t-il. De quoi nourrir de belles ambitions dans ce Masters 1000 et au-delà. Son entraîneur n'en doute pas : « Quand c’est clair dans sa tête, Ben sait tout faire. Je ne connais même pas sa limite. »

Face à Taylor Fritz dimanche, Bonzi aura l’occasion de tester cette nouvelle sérénité face à un poids lourd du circuit. Quel que soit le résultat, une certitude demeure : Benjamin Bonzi a retrouvé son fil rouge, et avec lui, un chemin vers les sommets qu’il semblait avoir perdu.

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