Loïs Boisson chute d'entrée

Loïs Boisson n’a pas réussi à franchir le premier tour du tournoi WTA 250 de Cleveland. Opposée lundi à la Suissesse Jil Teichmann (83e mondiale), la Française s’est inclinée en trois manches (6-4, 1-6, 6-4). Malgré un deuxième set plein de maîtrise, la joueuse de 22 ans n’a pas trouvé les ressources nécessaires pour conclure et devra se tourner directement vers l’US Open, qui débutera le 26 août à New York.

Une acclimatation express avant le dernier Grand Chelem de l’année

Écartée des courts pendant un mois en raison d’une blessure à l’adducteur gauche, Loïs Boisson avait dû renoncer aux prestigieux tournois de Toronto et de Cincinnati. Son retour à la compétition à Cleveland constituait donc son unique préparation avant Flushing Meadows. Un défi de taille pour la n°1 française, classée 47e mondiale, qui dispute actuellement sa première tournée américaine sur dur extérieur, une surface encore méconnue pour elle.

Cet été, la Dijonnaise a d’ailleurs multiplié les découvertes : après avoir tenté sa chance sur gazon à Wimbledon sans préparation spécifique, elle doit désormais apprivoiser le béton nord-américain. Un contexte délicat pour celle qui, il y a un mois et demi, célébrait son premier titre WTA à Hambourg, sur sa surface de prédilection, la terre battue.

Des fulgurances, mais trop d’irrégularité

Face à Jil Teichmann, Boisson a alterné entre coups droits percutants et erreurs directes, manquant de constance dans les moments clés. Battue 6-4 dans la première manche, elle a su se relancer avec autorité dans la deuxième (6-1), étouffant totalement son adversaire. Mais le dernier set a tourné à la frustration. Revenue de 1-4 à 4-4, la Française a fini par céder son engagement au pire moment, une double faute sur balle de match scellant son élimination.

Un cap à franchir

Cette défaite illustre le chemin qu’il reste à parcourir pour Loïs Boisson, déjà installée dans le top 50 mondial mais encore en apprentissage au plus haut niveau. Sa puissance et son abnégation séduisent, mais ses coups droits irréguliers et sa fébrilité au service dans les instants décisifs lui coûtent encore cher.

Avec seulement deux participations à un tableau principal de Grand Chelem (Roland-Garros 2024 et désormais l’US Open), la joueuse formée par Florian Reynet continue d’engranger de l’expérience. La semaine qui la sépare de son entrée à Flushing Meadows sera cruciale pour ajuster son jeu et se préparer mentalement à l’un des plus grands rendez-vous de la saison.

Vers Flushing Meadows avec ambition

À 22 ans, Loïs Boisson est déjà le visage du tennis féminin français. L’US Open marquera une nouvelle étape dans sa progression, avec l’opportunité de confirmer son statut et de se mesurer aux meilleures mondiales sur une surface qui ne lui est pas encore familière.

Si Cleveland a mis en lumière ses limites actuelles, il a aussi montré sa capacité à se battre jusqu’au bout. Un signe encourageant avant d’aborder New York, où l’apprentissage continue, mais où tout reste possible.