Quentin Halys profite de l'abandon de Tomas Machac

Dimanche soir, sur le court Simonne-Mathieu balayé par le vent et la fraîcheur, Quentin Halys a validé son billet pour le deuxième tour de Roland-Garros. Opposé au Tchèque Tomas Machac, 22e mondial, le Français n’a pas eu besoin d’aller au bout de son match : après avoir remporté le premier set au tie-break, il menait 4-1 dans la seconde manche lorsque son adversaire, diminué par des douleurs dorsales, a été contraint à l’abandon.

Un match difficile à appréhender, mais bien maîtrisé

La journée avait été longue, marquée par des retards et une météo peu clémente. « Le vent et la fraîcheur ont rendu les conditions difficiles », a reconnu Halys après la rencontre. Malgré cela, le Français, 52e joueur mondial, a su rester concentré.

Dans le premier set, les deux joueurs se sont rendu coup pour coup, notamment au service. C’est finalement au tie-break que Halys a fait la différence (7-6 [4]), en s’appuyant sur son engagement puissant et sa solidité du fond de court.

Des douleurs trop vives pour Machac

Le tournant du match est intervenu en début de deuxième manche. Halys a breaké d’entrée, profitant d’un net affaiblissement de Machac, dont les douleurs dorsales se sont accentuées. Le Tchèque a tenté de continuer après l’intervention du kiné, mais a rapidement cédé un deuxième break. À 4-1, il s’est résigné, préférant abandonner pour ne pas aggraver sa blessure.

Porté par le public malgré l’heure tardive

Malgré des tribunes clairsemées en cette fin de soirée, Halys a pu compter sur le soutien bruyant du public français. « Dès que je suis rentré il y a eu tellement de bruit, c'était incroyable », a-t-il déclaré avec émotion. Jouer à Roland-Garros, à domicile, reste pour lui une source de motivation intense : « Je n'avais pas d'autre choix que de gagner ce soir. »

Une nouvelle étape franchie à Roland-Garros

Grâce à ce succès, Halys égale sa meilleure performance à Paris, atteignant pour la deuxième fois de sa carrière le deuxième tour, après une première en 2016. Il y affrontera lundi le vainqueur du duel entre Miomir Kecmanovic et Sebastian Baez, un match qui promet d’être plus relevé.

Fort de son expérience grandissante sur le circuit — notamment sa victoire contre un membre du top 10, Andrey Rublev, à Dubaï en février —, le joueur de Bondy aborde la suite du tournoi avec ambition. « Il y a encore pas mal de petits réglages à faire, même si je suis satisfait de mon match », a-t-il confié avec lucidité.

La suite ? Une opportunité à saisir

Ce deuxième tour représente une belle occasion pour Halys de s’installer durablement dans le tournoi et de viser un cap symbolique : une première qualification en troisième semaine à Roland-Garros. Avec son service puissant, sa confiance retrouvée et le soutien du public français, tout semble désormais possible.