Championnat du monde d'endurance d'auto

Hadjar chez Red Bull : le pari d’un futur roi

Lenny Par Lenny

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C’était un secret que plus personne ne tentait de cacher dans les coulisses du paddock. Red Bull Racing a officialisé ce mardi l’accession d’Isack Hadjar au sein de sa formation principale pour la saison 2026.

Un baquet convoité… et redouté

A seulement 21 ans, le pilote français gravit l’ultime marche du programme Red Bull et obtient le baquet le plus convoité, mais aussi l'un des plus redouté, de la Formule 1 actuelle : celui de coéquipier de Max Verstappen, quadruple champion du monde… et en quête d’une cinquième étoile. Issu de la filière jeunes pilotes de Milton Keynes, Hadjar n’a eu besoin que d’une saison chez Racing Bulls pour convaincre dirigeants et observateurs qu’il était prêt à faire le grand saut. Avec une combativité remarquée, un podium décisif lors du Grand Prix des Pays-Bas et un avantage en qualifications sur Liam Lawson, le Parisien a su s’imposer comme l’une des révélations du plateau 2025. Malgré cette promotion, le principal intéressé ne veux pas fanfaronné ni se faire d’illusions : « Ne pas arriver en pensant que je vais battre Max immédiatement… Mais progresser, week-end après week-end, et me rapprocher », disait-il dans un discours empreint de maturité.

Un héritage lourd à porter

Depuis 2016, rares sont ceux qui ont su résister au rouleau-compresseur Maw Verstappen. Après Ricciardo, Pierre Gasly, Albon, Pérez ou encore Tsunoda – désormais repositionné comme pilote de réserve – la comparaison a souvent tourné au supplice. Ce fameux baquet semble parfois « maudit », tant il a broyé des talents. Hadjar, lui, refuse toute superstition : « S’ils ont choisi de me prendre, c’est qu’ils estiment que je suis prêt ». Une façon d’assumer pleinement les attentes d’une équipe qui ne vise rien d’autre que les titres mondiaux. Dans son communiqué, Red Bull Racing a salué un pilote « à la fois rapide, déterminé et solide mentalement », convaincue qu’il représente « l’avenir sportif de la marque ».

2026 : nouvelle ère, nouvelle chance

L’introduction d’un nouveau règlement technique, ainsi que le passage à un groupe motopropulseur développé en interne, pourrait rebattre les cartes au sommet de la hiérarchie. Un contexte qui pourrait offrir à Hadjar une marge de progression plus sereine — au moins temporairement. Mais l’intéressé ne souhaite se cacher derrière aucune transition : « Je ne suis pas là pour faire de la figuration. J’aurai deux fois plus de travail, mais aussi deux fois plus à gagner. »

Un pari à haut risque… mais captivant

La France voit ainsi s’ouvrir une page enthousiasmante : son jeune espoir rejoint une voiture capable de jouer le titre. Pour Red Bull, il s’agit du choix assumé d’une relève ambitieuse. Pour Hadjar, un saut dans l’inconnu à très haute vitesse. Et si ce pari devenait une naissance annoncée parmi les grands ?