Max Verstappen pour la gagne, les français absents des débats

Pendant que Max Verstappen dominait une fois de plus son sujet pour s’offrir un 68ᵉ succès en carrière, les pilotes français ont vécu un dimanche à oublier sur le Circuit of The Americas. Esteban Ocon, Isack Hadjar et Pierre Gasly ont tous terminé hors des points, victimes de mauvais choix stratégiques, d’un rythme insuffisant et d’un scénario de course sans incident pour redistribuer les cartes.

Une stratégie manquée pour Esteban Ocon

Engagé sous les couleurs de Haas, Esteban Ocon espérait tirer parti d’un tracé qu’il affectionne. Mais son pari stratégique s’est rapidement transformé en fiasco. Parti en pneus durs, un choix audacieux mais risqué sur une piste abrasive et chaude, le Français a rapidement déchanté.

« On n’a pas fait les bons choix. On a montré à tout le monde que ce n’était pas le pneu à prendre », a reconnu Ocon au micro de Canal+. « J’en ai gagné trois ou quatre au départ, puis tout le monde m’a repassé. On n’avait aucun rythme. Avec les médiums, c’était mieux, mais trop tard. »

Le Haut-Savoyard a finalement franchi la ligne en 15ᵉ position, loin d’un top 10 qu’il aurait pourtant pu viser avec une stratégie plus conventionnelle. Sa Haas, pourtant performante en qualifications, s’est effondrée sur la durée face à la concurrence directe.

Esteban termine 15e de cette course éprouvante. Parti en pneus durs dans le cadre d’une stratégie décalée qui n’a pas porté ses fruits, il a ensuite chaussé les mediums pour le second relais, qui se sont montrés plus performants. Cependant, en fin de course, ces derniers n’ont… pic.twitter.com/k3USnT1j8r

— Esteban Ocon Fans FR🇨🇵 (@EO31_Fans) October 19, 2025

Isack Hadjar apprend dans la douleur

Le jeune Isack Hadjar, au volant de la Racing Bulls, découvrait Austin dans le cadre de son apprentissage express de la F1. Parti dernier sur la grille, il avait lui aussi choisi de débuter en pneus durs, espérant une voiture de sécurité pour bousculer la hiérarchie.

« Ce n’était pas le Grand Prix le plus excitant de ma saison », a reconnu le Parisien de 19 ans. « On a tenté un pari, mais sans neutralisation, il n’y a pas de miracle. J’apprends à chaque course, même quand c’est difficile. On doit comprendre pourquoi le rythme n’était pas au niveau. »

Avec une 16ᵉ place finale, le Français n’a pas démérité, mais son équipe, tout comme lui, manque encore de régularité pour espérer se mêler à la lutte des points.

Course difficile pour Isack Hadjar après son crash en qualifications, le Français termine 16e 🇫🇷#USGP #F1 pic.twitter.com/FQMReZlu9e

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Pierre Gasly, entre frustration et impuissance

Pour Pierre Gasly, le constat est tout aussi amer. L’Alpine, déjà en souffrance sur la majorité des circuits cette saison, a confirmé ses limites à Austin. Parti en 17ᵉ position, le Normand avait pourtant pris un bon départ et figurait dans le rythme de Liam Lawson (11ᵉ à l’arrivée). Mais un arrêt au stand trop long a ruiné ses espoirs.

« Le premier relais était correct, on était derrière Lawson. Mais après un pit stop lent, on s’est retrouvés derrière Esteban. Ensuite, les pneus ont surchauffé, et on n’avait plus le rythme », a expliqué Gasly, lucide. « Le problème, c’est qu’on est juste trop lents. »

Gasly conclut en 19ᵉ position, loin de ses ambitions, dans une course où Alpine n’a jamais semblé en mesure de rivaliser avec la moindre voiture du top 10.

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Un week-end sans éclat tricolore

Cette triple contre-performance met en lumière la période compliquée que traversent les pilotes français. Aucun n’a marqué de point depuis plusieurs courses, et tous souffrent de situations d’équipe difficiles :

• Ocon pâtit d’une Haas en manque de constance,
• Gasly subit les errances stratégiques et techniques d’une Alpine à la peine,
• Hadjar, encore en apprentissage, n’a pas encore la monoplace pour briller.

À Austin, les trois hommes ont également souffert d’un manque d’opportunités de course : aucune voiture de sécurité, peu d’abandons (seul Carlos Sainz a quitté la course après un accrochage), et un rythme globalement trop lent pour espérer inverser la tendance.

Cap sur le Mexique pour rebondir

Les trois tricolores auront à cœur de se rattraper dès la semaine prochaine, à l’occasion du Grand Prix du Mexique sur le circuit Hermanos Rodríguez. Un tracé plus favorable aux voitures légères et efficaces dans les virages lents, qui pourrait permettre à Gasly et Ocon de retrouver le top 10.

Pour Isack Hadjar, l’objectif restera le même : apprendre, engranger de l’expérience et montrer qu’il mérite une place à plein temps sur la grille 2026.

Pendant ce temps, Max Verstappen poursuit sa démonstration, Lando Norris se rapproche d’Oscar Piastri au Championnat, et la Formule 1 s’apprête à vivre une fin de saison palpitante… sauf, pour l’instant, du côté des Français.