Léon Marchand de retour aux affaires

Nico Par Nico

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Deux mois après avoir illuminé les Jeux olympiques de Paris avec ses deux nouveaux titres mondiaux, Léon Marchand replonge dans le grand bain… ou plutôt dans le petit bassin. Le prodige français de 22 ans fait son retour à la compétition ce vendredi à Carmel (Indiana), à l’occasion de la première étape de la Coupe du monde, avec un programme aussi ambitieux qu’intrigant.

Un retour attendu après un été historique

Depuis son triomphe estival, où il a confirmé son statut de nageur d’exception en décrochant quatre médailles d’or olympiques à Paris, Léon Marchand n’avait plus remis le bonnet de compétition.

L’attente est donc grande pour cette rentrée américaine, disputée dans un contexte différent — le petit bassin (25 mètres) — qui favorise davantage la technique, la relance et la polyvalence… trois qualités dans lesquelles le Toulousain excelle.

L’événement marque le début d’une série de trois étapes de la Coupe du monde FINA, qui servira autant de préparation que de test pour la saison 2026.

Un programme copieux : six à sept courses en trois jours

À la lecture du programme, on comprend vite que Marchand ne vient pas pour faire de la figuration.

Le Français figure sur la liste des engagés dans sept épreuves, un menu particulièrement chargé :

  • Vendredi : 400 m (probablement 4 nages), 200 m dos (inédit pour lui), et 100 m 4 nages ;
  • Samedi : 200 m 4 nages et 100 m nage libre ;
  • Dimanche : 200 m brasse et 200 m nage libre.

Cependant, son entraîneur, le légendaire Bob Bowman (ancien coach de Michael Phelps), a tenu à tempérer les ardeurs :

« Léon ne disputera que six courses. Lesquelles, c’est un secret, on décidera au dernier moment », a-t-il confié dans un sourire.

Un mystère qui ne fait qu’ajouter à l’excitation autour du retour du prodige tricolore.

Un test grandeur nature avant la nouvelle saison

Pour Marchand, cette Coupe du monde n’a rien d’anecdotique. Elle représente un test grandeur nature après une période de récupération bien méritée post-Jeux.

Le nageur du Sun Devils Swim Club (Université d’Arizona State) poursuit sa progression sous la houlette de Bowman, qui insiste sur l’importance de ces compétitions pour « entretenir la dynamique » et « explorer de nouvelles distances ».

Sa participation à des épreuves inhabituelles comme le 200 m dos ou le 100 m 4 nages traduit une volonté d’élargir encore sa palette, déjà impressionnante.

Le petit bassin, un terrain de jeu à part

Léon Marchand, davantage habitué aux grands bassins de 50 mètres, retrouvera dans cette configuration de 25 mètres un environnement où les virages, la vitesse de reprise et la gestion des transitions prennent une importance capitale.

Ses qualités techniques hors norme — coulées parfaites, transitions fluides et puissance sous-marine — devraient cependant lui permettre de briller, même dans ce format plus explosif.

Un retour sous haute surveillance

Autant dire que chaque plongeon du champion français sera scruté de près. Ses performances à Carmel donneront les premiers indices sur son état de forme et sur les orientations que Bob Bowman pourrait adopter pour la prochaine saison internationale.

Car si Léon Marchand a déjà conquis le monde de la natation, l’après-Paris marque le début d’un nouveau cycle : celui de la confirmation, mais aussi de l’expérimentation.

Léon Marchand, toujours plus haut

Avec six courses au menu et une polyvalence toujours plus impressionnante, Léon Marchand continue de repousser les limites.

À Carmel, il ne jouera peut-être pas toutes ses cartes, mais une chose est sûre : le Français ne revient jamais dans le bassin sans ambition.

Et quand Bob Bowman dit qu’il a « l’appétit », on sait déjà que le champion tricolore est prêt à remettre les pendules à l’heure… dans toutes les nages.

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