Les Bleus visent le podium aux Mondiaux de Roumanie
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Du 3 au 7 décembre, Amélie Julian et Hugo Rabeux défendront les couleurs tricolores lors de la 8e édition des Championnats du monde à Odorheiu Secuiesc, en Roumanie, avec comme objectif de ramener une médaille à la France et de confirmer ses ambitions.
un retour aux sources pour le teqball
La petite ville transylvanienne d'Odorheiu Secuiesc, s'apprête à accueillir l'élite mondiale du teqball. Pour cette huitième édition des Championnats du monde, la compétition fait son retour en Europe après deux éditions asiatiques consécutives à Bangkok en 2023 et Hô Chi Minh en 2024.
Plus de 50 nations sont attendues dans cette commune de 35 000 habitants située au cœur de la Roumanie, où les matchs se dérouleront entre le centre Rákóczi et la salle omnisports locale. Un plateau international qui témoigne de l'expansion fulgurante d'un sport inventé en Hongrie il y a peine plus de dix ans. presque un retour aux sources finalement...
Le duo français en quête de confirmation
Amélie Julian et Hugo Rabeux sont les meilleurs spécialistes français de cette discipline hybride qui mixte football et tennis de table. Tous deux membres du Monaco Teqball Club et co-fondateurs du Teqball Stork en Alsace, ils forment un tandem redoutable sur le circuit international.
Leur bilan récent parle pour eux : médaille de bronze en double mixte aux derniers Mondiaux vietnamiens, médailles d'argent et de bronze en simple lors des Jeux Européens 2023 à Cracovie, et plusieurs victoires sur le circuit mondial dont le prestigieux US Teqball Tour de Los Angeles en août 2023.
La Française, native de Colmar de 23 ans, actuellement 4e au classement mondial féminin, et le Mulhousien Hugo Rabeux comptent bien capitaliser sur cette dynamique. Leur connexion sur la table courbée, fruit d'un travail acharné à raison de trois heures quotidiennes d'entraînement, sera un atout majeur face à la concurrence internationale.
La domination roumaine à contester
Si la France peut nourrir des ambitions légitimes, elle devra composer avec les forces en présence. La Roumanie, nation hôte, arrive avec des arguments de poids. Apor Györgydeák, sacré champion du monde 2024 en simple messieurs avec un bilan immaculé de 56 victoires sans défaite sur l'année, incarne parfaitement la puissance roumaine. Kinga Barabasi, finaliste des derniers Mondiaux, complète ce tableau.
La Hongrie, berceau du teqball, reste évidemment un épouvantail. Le pays a raflé cinq médailles lors de l'édition vietnamienne et peut compter sur des spécialistes aguerris comme Krisztina Acs et Balazs Katz, vainqueurs en double mixte en 2024.
Mais c'est peut-être la montée en puissance de l'Asie qui constitue la principale menace. La Thaïlande a créé la sensation au Vietnam avec Jutatip Kuntatong, devenue la première championne du monde asiatique en simple dames. Les paires thaïlandaises ont également brillé, notamment en double mixte où elles ont décroché l'or.
Les championnats roumains proposeront les cinq disciplines traditionnelles : simple messieurs, simple dames, double messieurs, double dames et double mixte. Les matchs se disputent au meilleur des trois manches, chaque set se jouant en 12 points avec deux points d'écart nécessaires pour l'emporter.
Pour Julian et Rabeux, la stratégie sera double. En individuel, ils chercheront à éviter les écueils des quarts de finale qui les ont vus chuter au Vietnam. En double mixte, leur spécialité, l'objectif sera clairement affiché : améliorer leur bronze de 2024 et viser l'or.
vers une intégration aux J.O de Los Angeles 2028 ?
Au-delà des performances sportives, ces Mondiaux représentent une nouvelle étape dans la quête de reconnaissance du teqball. Avec 122 fédérations nationales affiliées à la FITEQ (Fédération Internationale de Teqball), plus de 2 000 clubs et 1 800 arbitres certifiés dans le monde, le sport ne cesse de gagner en légitimité.
Déjà reconnu par les Conseils olympiques d'Asie, d'Océanie et d'Afrique, le teqball nourrit des ambitions olympiques. Sa présence aux Jeux Européens de 2023 a marqué un tournant. Les organisateurs américains évoquent même son intégration possible au programme des JO de Los Angeles en 2028.
Pour les athlètes français, encore non reconnus comme sportifs de haut niveau pour des raisons administratives, chaque médaille compte. Elle permet de faire connaître la discipline en France, où seulement 5 000 pratiquants sont recensés, et d'espérer un jour bénéficier du soutien structurel dont disposent leurs concurrents étrangers.
Le défi transylvanien
Dans l'atmosphère particulière d'Odorheiu Secuiesc, ville nichée dans les Carpates, Amélie Julian et Hugo Rabeux auront l'occasion de marquer l'histoire du sport français. Face aux ténors roumains, hongrois et asiatiques, ils devront puiser dans leur expérience acquise aux quatre coins du globe, de Los Angeles à Bangkok en passant par Cracovie.
La France n'a jamais décroché de titre mondial en teqball. Avec un duo au sommet de son art, un simple rêve pourrait se transformer en réalité roumaine. Rendez-vous du 3 au 7 décembre pour le savoir.
Le teqball se joue sur une table à surface courbée de 3 mètres de long. Seuls les pieds, la tête, la poitrine et les parties du corps situées sous les épaules sont autorisés. Chaque joueur peut toucher le ballon trois fois maximum avant de le renvoyer, mais jamais deux fois consécutives avec la même partie du corps.
Golden Moments ✨
— TEQBALL (@Teqball) November 27, 2025
Bangkok 2023 → The Thai duo’s first world championships title. 🥇 An unforgettable moment for whole Thailand. 🇹🇭❤️
👉🏻 Follow the games of the #WTCH25 live on our YouTube channel from 3-7 December! 📺#Teqball pic.twitter.com/qnlCP7KBhL
Par Brice