Oscar Jegou et Hugo Auradou auditionnés pour l'affaire Mendoza
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Cette semaine, le pôle judiciaire de Mendoza a été le théâtre d'une intense activité alors que deux joueurs du XV de France, Oscar Jegou et Hugo Auradou, ont comparu devant le procureur Dario Nora. Accusés de viol en réunion sur une femme de 39 ans dans la nuit du 6 au 7 juillet, les joueurs se sont présentés jeudi au tribunal pour répondre aux questions des autorités. Le procureur doit désormais décider, d'ici lundi, si les deux Français resteront en détention préventive ou s'ils seront libérés dans l'attente de la suite du processus judiciaire.
Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été entendus par les enquêteurs ! https://t.co/BvQTpVFPoH pic.twitter.com/xGfoJ2KudS
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Une audition sous haute tension
Jeudi matin, les deux joueurs, assignés à résidence à Mendoza depuis le 17 juillet, sont arrivés discrètement au pôle judiciaire, échappant à l'attention des nombreux journalistes présents. Ils ont été entendus séparément par le procureur. Hugo Auradou, le premier à être interrogé, a passé trois heures à répondre aux questions, tandis qu'Oscar Jegou a été entendu pendant près de deux heures.
Selon leur avocat, Me Rafael Cuneo Libarona, les joueurs ont choisi de répondre à toutes les questions, tant du parquet que de la défense, malgré l'absence d'obligation légale de le faire. « Après cinq heures de déposition, ils se sentent soulagés », a-t-il déclaré. Les joueurs ont reconnu avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante, mais affirment que celles-ci étaient consenties.
Divergences entre les versions des faits
Les avocats de la plaignante, Me Mauricio Cardello et Me Natacha Romano, contestent la version des joueurs, soulignant des « contradictions » et des réponses « évasives » lors des dépositions. Me Cardello a précisé que, si les faits, les temps et les formes sont concordants, la question du consentement reste au cœur du différend. Selon les avocats de la plaignante, les joueurs n'ont pas été en mesure de répondre de manière claire s'ils avaient obtenu le consentement explicite de la victime.
Oscar Jegou et Hugo Auradou vont-ils rentrer en France ou retourner en prison ? https://t.co/iJvGfCJVSG
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De leur côté, les avocats des joueurs maintiennent que leurs clients ont donné des dépositions « détaillées et précises ». Hugo Auradou aurait répondu à plus de 150 questions, tandis qu'Oscar Jegou aurait répondu à 50 ou 60 questions. « Il n'y a pas eu de violences », a affirmé Me German Hnatow, un autre avocat des joueurs, insistant sur le fait que les preuves, y compris des vidéos de l'hôtel et de la boîte de nuit, ainsi que des messages vocaux, démontrent un consentement clair de la plaignante.
Une décision cruciale attendue
Le procureur Dario Nora doit désormais décider s'il y a suffisamment d'éléments pour demander une audience en vue de maintenir les joueurs en détention préventive, ou s'ils peuvent être libérés tout en restant sous enquête. Cette décision est attendue avec une grande inquiétude de la part de la plaignante et de son entourage, qui craignent que des pressions politiques puissent influencer le cours de la justice. Me Rafael Cuneo Libarona, avocat des joueurs et frère du ministre argentin de la Justice, s'est montré confiant quant à une libération prochaine de ses clients, voire à leur retour en France pendant la suite de l'instruction.
L'angoisse de la famille de la plaignante
La perspective d'une possible libération des joueurs suscite une vive inquiétude chez la plaignante et sa famille. Son frère, présent lors de l'audience, a exprimé la détresse de sa sœur et de ses proches. « Le récit de ma sœur est sans faille et cohérent sur tous les points », a-t-il déclaré, ajoutant que la mise en liberté des joueurs serait « un coup très dur » pour elle, déjà « anéantie » par la situation.
L’avocat argentin de Hugo Auradou et Oscar Jegou s’est dit «confiant» en une libération «rapide» des deux joueurs après leurs auditions ce jeudi.
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La famille de la plaignante craint également les répercussions psychologiques de cette affaire sur leur père, âgé de 73 ans, et sur la fille de la victime, âgée de 6 ans, qui est protégée de la gravité des événements.
Une affaire qui cristallise les tensions
Cette affaire, qui combine des allégations graves, des questions de consentement, et des pressions politiques potentielles, cristallise les tensions entre les différentes parties. Alors que le procureur Dario Nora s'apprête à prendre une décision cruciale, l'issue de ce dossier reste incertaine. Les jours à venir seront déterminants pour les deux joueurs français, qui pourraient retrouver leur liberté, mais aussi pour la plaignante, qui attend justice dans une affaire complexe et hautement médiatisée.
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