L'équipe de France s'impose devant la Norvège

Ce dimanche à Rouen, l'équipe de France de handball a bouclé sa saison internationale sur une note positive, en dominant la Norvège (35-34) lors de la dernière journée de l'Euro Cup. Bien que déjà assurés de remporter cette compétition, les Bleus, fortement remaniés pour l'occasion, ont offert au public normand une prestation pleine de caractère et d'enseignements.

Un groupe largement remanié pour clôturer l’Euro Cup

Avec de nombreux cadres laissés au repos, Guillaume Gille avait choisi de faire confiance à un groupe rajeuni et inexpérimenté, intégrant pas moins de quatre nouveaux néophytes : Mouhamadou Sidibé, Téo Jarry, Valentin Kieffer et Aymeric Zaepfel. Ces jeunes joueurs ont saisi l’opportunité pour étrenner leur première cape en Bleu, dans une ambiance chaleureuse et festive.

Ce succès vient parachever un parcours parfait des Français dans cette Euro Cup 2024, une compétition réunissant les nations déjà qualifiées pour l’Euro 2026. Avec six victoires en six matchs, les Bleus ont montré leur profondeur d’effectif et leur capacité à maintenir un haut niveau de performance, même en l'absence de leurs piliers habituels.

Une première période délicate, avant la révolte française

Malgré la victoire, tout n’a pas été simple pour l’équipe de France, qui a souffert en première période. Rapidement privés d’Aymeric Minne, touché à une hanche dès la 11e minute, les Bleus ont affiché un manque de précision face au gardien norvégien Torbjorn Bergerud, auteur de 13 arrêts à 33 %. À la pause, les Scandinaves menaient logiquement 14-16, mettant les Français au pied du mur.

Mais dès la reprise, les Bleus ont durci le ton, imposant leur défense étagée en 3-3, qui a totalement perturbé l’attaque norvégienne. Elohim Prandi, avec ses 4 buts puissants, a sonné la révolte, bientôt relayé par un Melvyn Richardson incandescent (8 buts en seconde période) qui a permis aux siens de creuser un écart décisif (26-22, 46e).

Une fin de match sous haute tension

La Norvège n’a toutefois jamais abdiqué, revenant à une longueur à l’approche du money time (30-29, 54e). C’est alors que Nicolas Tournat, parfait au tir (5/5), a pris les choses en main, assumant son rôle de capitaine en l'absence de Ludovic Fabregas. Son sang-froid a permis aux Bleus de conserver l’avantage jusqu’au coup de sifflet final, au terme d’un match intense et engagé.

Une semaine de promesses pour les jeunes Bleus

Au-delà du résultat, Guillaume Gille a salué l’état d’esprit et l’implication de ses troupes :

« La qualité du jeu produit, l’excellent état d’esprit du groupe, et surtout la manière dont les joueurs plus expérimentés, qui sont pourtant parmi les plus jeunes dans le groupe habituel, ont accompagné les nouveaux... C’était très enrichissant de voir cette dynamique. »

Les jeunes joueurs n'ont pas caché leur émotion après cette première expérience en Bleu. Téo Jarry, ailier gauche, a savouré ce moment unique :

« Porter ce maillot en France, devant ma mère, c’est gravé à jamais. On a été superbement intégrés par les anciens, qui nous ont mis dans le bain... parfois même en nous lançant seuls à l’échauffement pour la blague ! »

Même sentiment pour Tom Pelayo, qui disputait son deuxième match :

« Cette semaine, c’était que du plaisir. On a senti une vraie solidarité et une mentalité de compétiteurs. Quand on arrive, on veut montrer qu’on a la même mentalité que les titulaires habituels : celle de gagner. »

Quant au jeune gardien Valentin Kieffer, il a savouré ses premières minutes sous tension :

« J’ai pris beaucoup de plaisir, même si c’était intense. On s’était dit qu’il fallait bien entamer la deuxième période, et on l’a fait ensemble. Une superbe expérience. »

Une fin de saison encourageante avant les échéances majeures

Cette semaine atypique et formatrice se conclut donc sur une note positive pour l’équipe de France, qui termine invaincue dans l’Euro Cup, tout en élargissant sa base de joueurs expérimentés au niveau international. De bon augure avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, où les Bleus retrouveront leurs cadres mais pourront également compter sur un vivier jeune et compétitif, prêt à prendre le relais.