Nicolas Gestin décroche le titre mondial

Le rêve continue pour Nicolas Gestin. Un peu plus d’un an après son titre olympique décroché à Vaires-sur-Marne lors des Jeux de Paris 2024, le céiste français de 25 ans a confirmé son statut de référence mondiale en s’adjugeant, ce jeudi à Penrith (Australie), le premier titre mondial de sa carrière.

Une finale maîtrisée malgré le vent

Sur un bassin balayé par de fortes rafales, le Quimperlois a fait parler son talent et son sang-froid pour s’imposer en 97’13, devant le Britannique Ryan Westley (98’03) et l’Australien Kaylen Bassett (98’74). Déjà vainqueur de sa demi-finale trois heures plus tôt, Gestin a assumé son statut de favori en signant une manche d’une grande justesse technique.

« Après les Jeux, je suis super content de sortir cette performance, a-t-il confié. C’est la cerise sur le gâteau d’une saison archi positive, où je me suis éclaté sur les Coupes du monde. »

Une saison magistrale

Le champion breton boucle ainsi une année exceptionnelle :

• Vainqueur du classement général de la Coupe du monde (trois victoires en cinq manches),
• Vice-champion d’Europe au printemps dernier à Vaires,
• Et désormais champion du monde.

Formé sur le site naturel des Roches du Diable, près de Quimperlé, Gestin poursuit la lignée des grandes figures françaises du canoë comme Tony Estanguet et Denis Gargaud.

« J’arrive à concrétiser sur un bassin qui m’a beaucoup challengé. Les conditions étaient horribles avec le vent, heureusement ça s’est un peu calmé avant la finale. J’ai pu attaquer, mettre en place ma navigation, et ça paie au bout », a expliqué le nouveau roi du C1.

Une concurrence française moins en réussite

Si Gestin a brillé, ses compatriotes ont connu moins de réussite. Yohann Senechault a été éliminé en demi-finales (13e avec trois pénalités), tandis que chez les femmes, Doriane Delassus (26e) et Angèle Hug (27e) n’ont pas réussi à rejoindre la finale, remportée par la Polonaise Klaudia Zwolinska.

Cap sur Los Angeles 2028

Pour Gestin, ce sacre mondial vient clore en apothéose une saison rêvée et ouvre déjà de nouvelles perspectives. « C’est archi cool et ça donne envie de continuer. Il y a encore deux belles années à dévorer avant les JO de Los Angeles, j’ai hâte d’y être. Mais en attendant, je pars en vacances avec l’esprit tranquille », a-t-il souri.

Avec ce titre planétaire, Nicolas Gestin confirme son statut de nouvelle figure majeure du canoë tricolore, et s’impose comme l’un des grands noms à suivre d’ici aux prochains Jeux.