Les bleues cèdent face à la Belgique

Humiliée mardi, la Belgique a parfaitement su réagir, notamment grâce à la solidité défensive de son collectif, mais aussi à l’impact d’Emma Meesseman en deuxième mi-temps (16 points, 7 rebonds, 5 passes), ainsi qu’à l’activité précieuse de Maxuella Lisowa (9 points).

Malgré quelques sursauts français, comme le 7-0 initié par Pauline Astier (12 points) ou le panier de Romane Bernies (8 points) pour passer brièvement devant à 45-41, les Bleues n’ont jamais su imposer un rythme durable. La Belgique, plus constante dans l’effort, a su exploiter les fautes de main et les erreurs françaises dans le money-time, laissant Iliana Rupert (11 points) échouer sur une tentative à trois points au buzzer.

Les Bleues s'inclinent dans cet ultime match de préparation à l'Euro 2025 ❌

Place désormais aux deux derniers blocs de travail avant le départ pour @EuroBasketWomen en Grèce.#PassionnémentBleu | #EuroBasketWomen

— Équipes de France de Basket (@FRABasketball) June 4, 2025

Des enseignements et un sursaut attendu

La défaite, bien que frustrante, est accueillie avec lucidité et responsabilité par les joueuses. « On n’y était pas, on s’est fait bousculer alors qu’on veut imposer notre rythme. On a perdu notre basket », reconnaissait Romane Bernies après la rencontre. Si le forfait de Marine Fauthoux a inévitablement affecté l’équipe, les cadres refusent d’en faire une excuse.

Jean-Aimé Toupane, le sélectionneur, a lui aussi insisté sur la nécessité de ne pas se réfugier dans l’émotion : « On se doit d’être à la hauteur quand on a des ambitions telles que les nôtres », a-t-il tranché, rappelant que ce type d’adversité fait partie du haut niveau.

Une équipe encore en construction

Ce revers rappelle crûment que cette équipe de France, bien que talentueuse, est encore en phase de structuration, notamment sur le plan offensif. Jeune, avec peu de vécu collectif, elle devra monter en puissance rapidement pour aborder sereinement la phase finale de l’Euro.

Les Bleues bénéficieront désormais de trois jours de repos avant de se retrouver à l’INSEP dimanche. Le groupe sera alors renforcé par Marième Badiane, de retour des États-Unis, et bientôt par Janelle Salaün (attendue le 12 juin à Orléans). Ces renforts, tout comme l’intégration de plusieurs joueuses médaillées d’argent à Tokyo, pourraient apporter un supplément d’expérience et de créativité offensive, indispensables pour prétendre à une place sur le podium européen.

En route vers l’Euro, entre ambitions et incertitudes

À deux semaines du coup d’envoi de l’Eurobasket en Grèce, les Bleues savent désormais où elles en sont et où elles doivent progresser. Si l’absence de Fauthoux est un véritable coup dur, le groupe reste compétitif, et les fondations défensives posées depuis plusieurs mois ne demandent qu’à être consolidées.

Le chemin vers le titre sera escarpé, mais les Bleues ont les ressources pour rebondir. Et comme l’a résumé Valériane Ayayi, meilleure marqueuse du soir (17 points) : « On joue pour Marine maintenant. Mais ce n’est pas une excuse. On doit aller de l’avant. »

Prochain rendez-vous : le 18 juin en Grèce, pour l’ouverture de l’Eurobasket 2025.