Mejdi Schalck médaillé d'argent

Un an après la déception des JO de Paris 2024, Mejdi Schalck a parfaitement rebondi. Le Français de 21 ans a décroché la médaille d’argent aux Championnats du monde de bloc à Séoul, confirmant son immense potentiel et affirmant ses ambitions pour Los Angeles 2028, où la discipline sera désormais disputée séparément.

De la désillusion à la renaissance

Privé de Jeux Olympiques à domicile, Schalck avait choisi l’an dernier de se ressourcer loin de la scène internationale, en allant grimper sur les falaises de granit canadiennes. Une parenthèse nécessaire pour digérer sa frustration et repartir plus fort.

« À chaque échec, j’ai réussi à revenir plus fort. Ça a été très dur l’été dernier, donc je suis assez fier de moi. Aujourd’hui, c’est devenu une force », a confié le Chambérien, qui signe sa deuxième médaille d’argent mondiale consécutive.

Une saison d’une régularité impressionnante

Auteur d’une saison exemplaire en Coupe du monde – une victoire, deux podiums et une deuxième place au général – Schalck s’est présenté en Corée du Sud avec un statut de favori assumé. Finaliste à chaque étape, il n’avait jamais affiché autant de régularité depuis ses premiers podiums internationaux à 17 ans.

Mais comme chez les femmes, où Oriane Bertone avait buté sur Janja Garnbret, la hiérarchie s’est imposée en finale masculine. Sur le dernier des quatre blocs, décisif, Schalck a échoué là où le Japonais Sorato Anraku a validé, confirmant son règne mondial après avoir déjà remporté le classement général de la saison. « Ça s’est joué à peu, mais je n’ai jamais été autant en forme. Dans les blocs physiques, je me sentais plus fort que jamais », a reconnu le Français.

Un choix de carrière assumé

Pour franchir ce cap, Schalck a fait le choix audacieux de se spécialiser uniquement dans le bloc, arrêtant la difficulté. Une décision prise avant même que la discipline ne soit officialisée au programme olympique de Los Angeles. « Mejdi a pris de l’avance, explique son entraîneur Nicolas Januel. Il a énormément progressé, mais il y a encore du chemin avant 2028. »

Installé à Paris pour s’entraîner avec le groupe de Januel, aux côtés d’Oriane Bertone, il continue aussi de travailler à Grenoble et à Voiron. Surtout, il garde un lien fort avec le rocher, que ce soit dans la mythique forêt de Fontainebleau ou sur les blocs extrêmes à l’étranger, comme ceux qu’il projette d’affronter cet hiver aux États-Unis.

Objectif Los Angeles 2028

À seulement 21 ans, Schalck a déjà prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs du monde. Sa médaille d’argent à Séoul, la deuxième consécutive, valide sa progression constante et installe le Français comme l’un des principaux prétendants au titre olympique dans trois ans.

De la douleur d’un été 2024 au rêve californien de 2028, Mejdi Schalck trace sa voie vers les sommets.