Un championnat du monde avec des médailles et des regrets pour la France

Nico Par Nico

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Clap de fin pour le championnat du Monde d'escrime. Le bilan de la France est encourageant avec 6 médailles dont une en or, mais laisse quelques regrets également.

La chaude ambiance italienne

Lors de ces championnats, la France a remporté 6 médailles au total : 1 en or, 3 en argent et 2 en bronze. Cependant, ces résultats sont moins bons que lors des championnats du Monde 2022 au Caire, où la France avait terminé meilleure nation avec 8 médailles dont 4 en or. Le directeur technique national de la fédération française d’escrime, Jean-Yves Robin, explique que l'opposition était plus importante en Italie, face à leur principal rival, et que l'ambiance dans l'arène était enflammée lors des affrontements avec les transalpins.

Il semble que l'ambiance ait été mémorable lors de ces championnats du monde d'escrime, avec une forte présence d'Italiens survoltés dans la salle. L'Italie a été la meilleure nation, remportant 10 médailles, dont 4 en or, et a dominé notamment son grand rival français en Fleuret. Du côté français, l'épée a obtenu le meilleur bilan, tandis que le sabre a été décevant.

crime à Milan.

En effet, ce que l’on retiendra de ces championnats du monde d’escrime, c’est surement l’ambiance. Chaque soir, les plusieurs milliers d’italiens présents dans la salle étaient survoltés. Un facteur qui a surement contribué aux performances italiennes. Les transalpins ont très largement dominé la compétition et surtout leur grand rival français, notamment en Fleuret. Côté français, l’épée repart avec le meilleur bilan, tandis que le sabre déçoit.

Romain Cannone en chef de fil

Une médaille d'or, d'argent et de bronze en épée

Romain Cannone est le français le plus titré de ces championnats du monde d’escrime de Milan. Une médaille de bronze en individuel et une médaille d’argent par équipe pour le champion olympique. C’est la 3e médaille pour l’épéiste de 26 ans, en 3 ans dans une grande compétition: "J’espère que ça va continuer comme ça. Après je sais que le travail paye, c’est comme ça que ça marche. Il n’y a pas de potion magique", confie le français. "Oui, performer sur les grandes compétitions ça me tient à cœur."

Une analyse lucide car Cannone a réalisé une saison de Coupe du monde en demi-teinte (une troisième place sur toute la saison). L’autre performance en épée, c’est celle de Marie-Florence Candassamy. L’Antillaise repart avec la seule médaille d’or française de ces mondiaux. En individuel, elle a surpris et impressionné tout le monde, elle la première: "Première surprise, j’étais tellement concentrée, focus que j’ai fait abstraction de tout ce qui était autour de moi, je n’y croyais pas", confie l’épéiste après sa victoire.

Déception en équipes

La petite déception en épée c’est en équipes. Les femmes se sont fait surprendre par la Suisse en quarts de finale, une équipe contre qui elles n’avaient jamais perdu. "Au vu de la saison qu’on a faite, très déçues de ne pas monter sur la boite", déclare l’épéiste Coraline Vitalis. "On est complètement passées à côté du match". Même son de cloche chez les garçons, sauf qu’ils repartent tout de même avec la médaille d’argent.

Mais les doubles champions du monde en titre sont passés complètement à côté de leur finale.

En Fleuret, Enzo Lefort a remporté une médaille de bronze en individuel, mais l'équipe a été éliminée en quarts de finale face à la Chine. L'entraîneur Emeric Clos a exprimé son agacement quant au manque d'esprit de conquête de son équipe. Chez les filles, Ysaora Thibus et Pauline Ranvier n'ont pas réussi à passer les quarts de finale en individuel, mais elles ont remporté une médaille d'argent par équipe, s'inclinant en finale face aux Italiennes.

Le sabre en dessous des attentes

La déception majeure des championnats du monde d'escrime a été dans la discipline du sabre. Malgré le statut de numéro 1 mondial pour l'équipe féminine de sabre, composée de Sara Balzer, Manon Apithy-Brunet et Caroline Quéroli, elles ont dû se contenter d'une médaille d'argent. Elles estimaient avoir le potentiel pour obtenir un meilleur résultat.

En finale du sabre féminin par équipe, les sabreuses françaises ont semblé maîtriser la rencontre, mais ont finalement été rattrapées par les Hongroises à seulement 10 touches de la fin. Manon Apithy-Brunet analyse la défaite en reconnaissant la force de leurs adversaires. Malgré la déception, elles gardent en ligne de mire l'objectif de devenir championnes olympiques l'année prochaine.

En individuel, Sara Balzer et Manon Apithy-Brunet, attendues après leurs succès aux championnats d'Europe de Plovdiv, ont été éliminées dès les quarts de finale.

Chez les sabreurs français, après avoir remporté la médaille d'or aux Jeux européens en juin dernier, mettant fin à une disette de 14 ans sans podium dans une grande compétition, l'objectif était de continuer sur cette lancée positive aux championnats du monde. Malheureusement, malgré une performance proche de la médaille de bronze dans un match très serré contre les États-Unis, les sabreurs repartent sans médaille et déçus de leur résultat aux Mondiaux.

Contrat rempli pour l'objectif des Jeux Olympiques

Cependant, le point positif de ces championnats du Monde d'escrime est le nombre de points récoltés pour la qualification aux Jeux olympiques. Les équipes de France ont bien performé, ce qui les place dans une bonne position pour la qualification aux Jeux. La Fédération française d'escrime se rapproche de son objectif principal, qui est d'être représentée dans les six épreuves aux Jeux olympiques.