Loïs Boisson passera par les qualifications
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La jeune joueuse française Lois Boisson, révélation inattendue du dernier Roland-Garros, devra finalement passer par les qualifications pour tenter de disputer le tournoi de Wimbledon. Malgré une demi-finale historique à Paris, où elle avait éliminé deux membres du top 10 mondial, la Dijonnaise n’a pas été retenue parmi les huit bénéficiaires d'une invitation (« wild-card ») pour intégrer directement le tableau principal du Grand Chelem londonien.
BOISSON RECALÉE PAR WIMBLEDON ❌
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Malgré son magnifique parcours à Roland-Garros, Lois Boisson s’est vue refusée l’invitation à Wimbledon. 🇫🇷
La Française qui n’a jamais disputé un match sur gazon devra passer par les qualifications. 🔜 pic.twitter.com/flDgshZS4z
Une ascension fulgurante stoppée net
Âgée de 22 ans, Lois Boisson s’était révélée au grand public en atteignant le dernier carré de Roland-Garros, éliminant notamment Jessica Pegula (5e mondiale) et la jeune prodige Mirra Andreeva. Un parcours salué par les observateurs du tennis mondial, qui voyaient en elle l’une des nouvelles figures montantes du circuit féminin.
Classée 67e mondiale à l’issue du tournoi parisien, Boisson n’était pas automatiquement qualifiée pour le tableau principal de Wimbledon, dont le « cut » est souvent fixé autour de la 100e place. Elle avait donc formulé une demande officielle d’invitation, espérant que son éclatante performance sur terre battue convaincrait les organisateurs londoniens de lui offrir sa chance sur le gazon du All England Club.
Mais mardi, alors qu’elle avait déjà rejoint l’Angleterre pour débuter sa préparation sur herbe, Boisson a appris qu’elle ne figurait pas parmi les joueuses invitées. Une décision inattendue, voire incompréhensible pour beaucoup.
Un système d’invitations critiqué
Le tournoi de Wimbledon dispose de huit wild-cards à attribuer chez les femmes. Contrairement à l’Open d’Australie et à l’US Open, aucun accord bilatéral n’existe entre le All England Club et la Fédération française de tennis (FFT) pour garantir une place à une joueuse française. Résultat : les organisateurs ont largement privilégié la filière nationale, attribuant sept des huit précieuses invitations à des Britanniques.
Parmi les heureuses élues : Heather Watson (147e), Jodie Burrage (162e), Harriet Dart (118e) ou encore les jeunes espoirs locaux Hannah Klugman, Mika Stojsavljevic et Mingge Xu, toutes âgées de moins de 18 ans et encore loin des sommets du classement WTA. La dernière invitation a été accordée à Petra Kvitova, double vainqueure de Wimbledon (2011 et 2014), de retour à la compétition après une pause maternité.
Un choix qui soulève des interrogations, notamment sur la logique de favoriser des joueuses au classement inférieur ou sans récents faits d’armes majeurs, au détriment d’une joueuse qui vient de faire vibrer le public français et impressionner les observateurs du tennis mondial.
🚨 OFFICIEL ! PAS DE WILD-CARD POUR LOÏS BOISSON À WIMBLEDON. ❌🇫🇷
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Après son parcours jusqu’en demi-finales à Roland-Garros, la Française, actuellement 67e mondiale, devra passer par les qualifications au Grand Chelem londonien. 🌱 pic.twitter.com/40bubtr2V9
Un passage par les qualifications pour Boisson et Garcia
Lois Boisson devra donc passer par le tournoi de qualification, qui débutera lundi prochain à Roehampton. Sur ces courts situés à quelques kilomètres du All England Club, elle devra enchaîner les victoires pour espérer décrocher l’un des rares tickets d’entrée pour le tableau final
Elle ne sera pas la seule Française à devoir passer par cette case : Caroline Garcia, ancienne numéro 4 mondiale et finaliste à Cincinnati en 2022, se trouve aujourd’hui à la 162e place du classement WTA. Annonçant la fin prochaine de sa carrière, Garcia espérait obtenir une wild-card pour disputer un dernier Wimbledon, mais elle a elle aussi été ignorée par les organisateurs.
Une opportunité à saisir malgré tout
Malgré cette déception, Boisson aborde cette nouvelle étape avec détermination. Elle poursuivra sa préparation sur herbe sans participer à d’autres tournois d'ici aux qualifications. Si elle n’a encore jamais joué sur cette surface en match officiel, la jeune Française pourrait surprendre une fois encore.
Wimbledon, réputé pour ses traditions mais aussi pour ses surprises, offrira-t-il une nouvelle tribune à Lois Boisson ? La réponse tombera dans quelques jours. Mais une chose est certaine : son absence du tableau principal dès le départ constitue un signal fort sur la nécessité, pour les instances du tennis, de repenser la logique d’attribution des wild-cards à l’ère du mérite sportif.