Première pour Georges Russell, Esteban Ocon opportuniste
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Ce dimanche à Montréal, George Russell a signé une victoire autoritaire au Grand Prix du Canada, sa première de la saison et la quatrième de sa carrière. Parti en pole, le pilote Mercedes n’a jamais cédé la tête de la course, scellant un succès aussi attendu que mérité, et offrant à son écurie sa deuxième victoire consécutive après le doublé à Las Vegas
Mais cette course, intense de bout en bout, restera également marquée par un accrochage fratricide chez McLaren, qui a coûté cher à Lando Norris.
GEORGE WILLIAM RUSSELL 🌟
— meags⁶³ (@curiousrussell) June 14, 2025
that’s my driver. put some respect on his name. pic.twitter.com/6uSANZYwbe
Une course maîtrisée pour Russell, Verstappen solide, Antonelli historique
Sur le Circuit Gilles-Villeneuve, George Russell n’a laissé aucune chance à ses poursuivants. Impeccable dans sa gestion des pneus et des relances après les rares interventions de la voiture de sécurité, il a gardé Verstappen à distance pendant toute la course. Le Néerlandais, champion en titre, a pris la deuxième place, consolidant néanmoins sa position au Championnat tout en voyant Mercedes revenir dangereusement dans les rétroviseurs.
Mais la grande révélation du jour se nomme Kimi Antonelli. À seulement 18 ans, 9 mois et 21 jours, le prodige italien de Mercedes est monté pour la première fois sur le podium d’un Grand Prix de F1. Il devient le troisième plus jeune pilote de l’histoire à y parvenir, derrière Max Verstappen et Lance Stroll, confirmant ainsi les espoirs placés en lui. Sa performance, propre, stratégique et sans faute, atteste d’un avenir doré au sein de la maison allemande.
L’incident McLaren : Norris assume l’erreur
Longtemps au coude à coude avec son coéquipier Oscar Piastri pour la 4e place, Lando Norris a commis l’irréparable au 67e tour. Après avoir brièvement dépassé l’Australien à l’épingle, il a tenté une attaque trop optimiste au premier virage, terminant sa manœuvre dans la murette après avoir percuté l’arrière de la McLaren de Piastri.
Le Britannique a rapidement reconnu sa faute dans un message radio sans détour :
« Stupide de ma part ! »
Ce choc coûte cher à Norris, qui abandonne et perd 12 points précieux dans la lutte interne chez McLaren. Piastri, 4e à l’arrivée, creuse désormais un écart de 22 points sur son coéquipier.
Ferrari encore à l’écart, Hamilton derrière Leclerc
Du côté de Ferrari, la prestation reste mitigée, une nouvelle fois. Ni menaçants pour les podiums, ni inquiétés par le reste du plateau, les rouges évoluent dans un entre-deux frustrant. Charles Leclerc termine 5e, devant Lewis Hamilton, encore une fois discret, en 6e position.
Un Top 10 hétérogène, Ocon brille, Sainz sauve un point
Les dernières places dans les points ont vu quatre écuries différentes s’y glisser. Fernando Alonso, très solide, termine 7e avec son Aston Martin, confirmant une forme retrouvée. Derrière lui, Nico Hülkenberg (Sauber) poursuit sa bonne série avec une 8e place, après avoir brillé à Barcelone.
Mais c’est Esteban Ocon qui a peut-être réalisé la performance stratégique la plus aboutie, en étirant au maximum son premier relais en pneus durs. Il termine 9e avec sa Haas et ajoute deux points cruciaux à son compteur. Carlos Sainz, désormais chez Williams, prend la 10e place, également sur une stratégie décalée.
🎙️"J'aurais très bien pu finir la course"
— CANAL+ F1® (@CanalplusF1) June 15, 2025
Esteban Ocon dans les points avec sa 9e place... et après avoir passé 57 tours sur les pneus durs 🤯#CanadianGP #F1 pic.twitter.com/iOwLD3uFar
Journée sans pour Alpine, Gasly et Colapinto dans le dur
Chez Alpine, la déception est totale. Franco Colapinto, pourtant auteur d’une bonne qualification, n’a pu faire mieux que 13e. Pierre Gasly, parti depuis les stands, n’a jamais pu remonter. Du côté de Racing Bulls, le week-end est à oublier, avec Isack Hadjar seulement 16e et Liam Lawson contraint à l’abandon.
Une hiérarchie bousculée ?
Ce Grand Prix du Canada marque peut-être un tournant dans la saison 2025 : après des mois dominés par le trio Verstappen–Norris–Piastri, George Russell et Mercedes s’invitent dans la course au titre. La montée en puissance de Kimi Antonelli pourrait bouleverser les stratégies internes chez Mercedes, tandis que la lutte fratricide chez McLaren pourrait coûter cher à long terme.
Verstappen garde les rênes du Championnat, mais derrière lui, la tension monte.
Résultats
Place | # | Pilote automobile | Automobile | Tour | Temps |
---|---|---|---|---|---|
1 | 63 | Mercedes | 70 | 1:31:52.688 | |
2 | 1 | Red Bull Racing Honda RBPT | 70 | +0.228s | |
3 | 12 | Mercedes | 70 | +1.014s | |
4 | 81 | McLaren Mercedes | 70 | +2.109s | |
5 | 16 | Ferrari | 70 | +3.442s | |
6 | 44 | Ferrari | 70 | +10.713s | |
7 | 14 | Aston Martin Aramco Mercedes | 70 | +10.972s | |
8 | 27 | Kick Sauber Ferrari | 70 | +15.364s | |
9 | 31 | Haas Ferrari | 69 | +1 lap | |
10 | 55 | Williams Mercedes | 69 | +1 lap | |
11 | 87 | Haas Ferrari | 69 | +1 lap | |
12 | 22 | Red Bull Racing Honda RBPT | 69 | +1 lap | |
13 | 43 | Alpine Renault | 69 | +1 lap | |
14 | 5 | Kick Sauber Ferrari | 69 | +1 lap | |
15 | 10 | Alpine Renault | 69 | +1 lap | |
16 | 6 | Racing Bulls Honda RBPT | 69 | +1 lap | |
17 | 18 | Aston Martin Aramco Mercedes | 69 | +1 lap | |
18 | 4 | McLaren Mercedes | 66 | DNF | |
DNS | 30 | Racing Bulls Honda RBPT | 53 | DNF | |
DNS | 23 | Williams Mercedes | 46 | DNF |