Pierre Gasly apprend à connaître son Alpine

Nico Par Nico

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Fraîchement entré dans les points pour la première fois de la saison au Grand Prix de Bahreïn, Pierre Gasly aborde le week-end de Djeddah avec prudence et détermination. Resté dans la région du Golfe entre les deux courses, le pilote normand d’Alpine espère capitaliser sur cette dynamique, tout en soulignant l’importance d’une analyse rigoureuse avant la prochaine grande échéance à Miami.

Rester dans le rythme, au cœur du Moyen-Orient

Plutôt que de rentrer en Europe, Pierre Gasly a choisi de rester du côté de Dubaï, où il a de la famille et des amis. Une décision dictée par la logique : limiter les déplacements, rester dans des conditions climatiques similaires à celles des courses, et poursuivre l’entraînement sans interruption. « Ça me permet de rester dans les chaleurs élevées, de moins voyager et de bien m'entraîner », confie-t-il.

Un soulagement mesuré après Bahreïn

Septième à Bahreïn, Gasly a enfin ouvert son compteur de points en 2024. Un résultat important, mais pas totalement inattendu selon le principal intéressé. « On savait que les points allaient venir, car on n'était pas passés loin sur les deux premières courses. L’ambiance dans l’équipe est restée saine, concentrée sur la performance, sans tirer de conclusions hâtives. »

Pour autant, il reste lucide : la compétition est ultra-serrée au cœur du peloton. Le moindre détail peut faire basculer un week-end. « La fenêtre d’utilisation de la voiture est très fine. Quand on est dedans, comme à Bahreïn, ça marche très bien. Mais il suffit d’un petit décalage sur un tracé moins adapté pour rendre les choses beaucoup plus compliquées. »

Djeddah, un circuit à double tranchant

Le tracé ultra-rapide de Djeddah pourrait convenir à l’Alpine, très performante sur les sections rapides à Bahreïn. Mais Gasly reste prudent : « J’avais des attentes un peu plus élevées sur les premières courses, et ça ne s’est pas toujours traduit en résultats. Donc, maintenant, j’attends de voir comment le week-end évolue avant de me projeter. »

Avec une hiérarchie très mouvante – des Racing Bulls brillants en Asie, mais en retrait au Moyen-Orient, ou encore des Haas et Williams très proches – la course s’annonce indécise. « Il y a parfois à peine un dixième et demi entre cinq ou six voitures. »

Un rôle de leader assumé chez Alpine

Depuis le départ d’Esteban Ocon, Pierre Gasly endosse plus que jamais le rôle de leader au sein de l’équipe française. Il s’investit profondément dans le travail technique, l’analyse des performances et la coordination avec les ingénieurs. « Je challenge beaucoup l’équipe, mais toujours de manière constructive. C’est ma façon d’être. On a tissé une vraie relation de confiance depuis mon arrivée. »

Aux côtés de Jack Doohan, jeune coéquipier encore peu expérimenté, Gasly est devenu le pilier technique et stratégique de l’écurie. « L’équipe travaille principalement avec moi désormais, et ça fonctionne mieux que l’an passé car on se connaît bien, on sait comment communiquer efficacement. »

Un œil sur la relève : Isack Hadjar impressionne

Très proche d’Isack Hadjar, qu’il partage avec son manager, Gasly suit avec attention les débuts du jeune pilote en F1. « Il a été très impressionnant. Il avait déjà la vitesse en F2, mais il a su adopter la bonne approche en F1, dans un environnement complexe. Je suis content pour lui. »

Cap sur Miami : analyser pour progresser

Avec quatre Grands Prix déjà disputés, Pierre Gasly sait que le plus important reste à venir. Le break entre Djeddah et Miami, début mai, sera l’occasion idéale de faire un point complet avec son équipe. « Ce sera l’opportunité d’analyser en profondeur ce qui a bien fonctionné, et ce qu’il faut améliorer. Chaque détail compte, surtout dans un peloton aussi dense. »

Le Normand aborde donc la suite du championnat avec lucidité et ambition. Bahreïn fut un premier pas. Maintenant, il s’agit de transformer l’essai et de construire une dynamique solide pour la suite de la saison.

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